Avant-Mardi n’organise pas seulement des formations à destination des professionnels du spectacle vivant. Chaque année, des demandeurs d’emploi et des personnes en réorientation participent à des formations d’initiation : Orientation aux métiers du spectacle vivant en fait partie. Découverte des métiers du secteur, rencontre avec le réseau, bilan professionnel et stage en entreprise. Tout est mis en œuvre pour que les stagiaires trouvent le domaine dans lequel évoluer. Catherine Gault a participé à cette formation en 2014. Elle nous explique en quoi cette expérience lui a permis d’avancer professionnellement.
Pourquoi vouliez-vous participer à la formation « Orientation aux métiers du spectacle vivant » ?
Je suis animatrice socio-culturelle. Je suis revenue d’un voyage à l’étranger d’un an et à ce moment-là je n’avais plus très envie de travailler dans l’animation, je me demandais ce que je pouvais faire. Après le bac j’avais fait des études en arts du spectacle, c’était un domaine qui me plaisait bien mais sans savoir concrètement ce que je pouvais y faire. J’arrivais tout juste à Toulouse et un ami qui avait fait la formation « Technicien Lumière » m’a parlé d’Avant-Mardi. Je suis allée voir sur le site Internet et j’ai découvert la formation Orientation aux métiers du spectacle vivant. Je me suis dit que c’était une bonne alternative : l’occasion de me remettre dans un projet professionnel, de rencontrer du monde à Toulouse et de savoir quels étaient les différents métiers du secteur. L’intitulé et le programme de la formation m’ont parlé donc j’ai postulé, et j’ai fait cette formation qui était très enrichissante.
Quels sont vos souvenirs les plus marquants ? Le pire et le meilleur moment ?
Le fait d’avoir rencontré d’autres stagiaires est quelque chose de riche et cela fait vraiment partie des bons moments. Rencontrer des professionnels aussi : bien sûr, il y en a qui m’ont interpellé plus que d’autres, ou avec qui le courant est mieux passé, mais à chaque fois j’ai été étonnée face aux parcours de ces intervenants. Des parcours complètement atypiques, j’ai trouvé cela très rassurant de me dire qu’il y a des personnes qui ont réussi dans les domaines qui leur plaisaient et pour lesquels ils sont passionnés. Surtout, ils n’y sont pas forcément arrivés de façon linéaire ou en faisant cinq ans d’études à la fac. Selon moi, c’est l’aspect positif essentiel de cette formation. Il y a aussi toutes les visites des lieux culturels (La Grainerie, l’Usine, le TNT, Le Bikini) qui sont vraiment intéressantes. Rien de négatif ne me vient en tête !
Comment s’est passé l’après-formation professionnellement ?
Je me suis encore posée beaucoup de questions. La formation se terminait en juin, après je suis repartie un mois en voyage, puis j’ai fait une colo. Je suis revenue à l’animation parce que c’était là-dedans que j’avais de l’expérience, où je trouvais du travail facilement et j’avais besoin de travailler. A la rentrée, j’ai fait une formation de chargé(e) de diffusion de spectacles vivants avec une autre structure. La formation était très intéressante mais je ne m’y suis pas du tout sentie à ma place. Bien qu’ayant fait la formation « Orientation aux métiers du spectacle vivant » à Avant-Mardi, je ne sortais pas du tout de ce milieu-là. Toutes les personnes avec qui j’étais dans cette seconde formation étaient en activité, artistes ou chargées de diffusion au sein de compagnies. J’avais un profil complètement extérieur à cela. Par ailleurs, je suis également présidente de la compagnie Chez Ce Cher Serge.
Vous travaillez avec quels types de structures ? Quels sont vos projets en cours ?
Par le biais de rencontres et de discussions, j’ai réalisé que je n’en avais pas terminé avec l’animation. J’ai trouvé un travail au sein de l’association A Chacun ses Loisirs qui propose une programmation d’activités culturelles et ludiques pour des adultes en situation de handicap mental. Finalement, je crois que c’est ce qui me plaît. Ce n’est pas uniquement le spectacle que je recherche, la dimension sociale m’intéresse beaucoup. Je m’en étais rendue compte grâce à la formation Avant-Mardi, notamment suite à la rencontre avec la médiatrice culturelle de La Grainerie. Elle nous a parlé de sa vision du métier, vision à laquelle j’adhérais complètement. Je crois que cette formation m’a permis de confirmer ce que je savais déjà, finalement. La formation vise à ce que l’on choisisse dans la multitude des métiers qui existent dans le spectacle vivant celui pour lequel on est fait. Personnellement c’est vraiment la dimension sociale et culturelle qui m’intéresse, et donc la médiation culturelle. Ça me plaît tellement de pouvoir faire découvrir à un groupe de personnes handicapées un spectacle au Théâtre du Grand Rond par exemple. On les a aussi amenés voir un concert de musique latine dans une grange, organisé par une petite association du coin. C’était génial de voir le mélange que ça peut amener et la richesse des échanges !
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait faire une formation à Avant-Mardi ?
Je n’ai pas vraiment de conseil à donner, à part d’y aller ! L’avantage d’Avant-Mardi c’est qu’il s’agit d’un réseau, donc ça ne peut qu’être bénéfique quand on cherche à travailler dans ce secteur, à Toulouse en tout cas. C’est génial parce que cela permet de rencontrer de nombreux professionnels. Et surtout, on peut continuer à les solliciter après, les formateurs comme l’équipe d’Avant-Mardi. Donc mon conseil c’est : allez-y si vous voulez vous créer un réseau et avoir des connaissances dans ce secteur, car c’est idéal.