Témoignage : Clarence Mocquet – Parcours d’artiste 2012 / 2013

Quel est ton parcours avant la formation Parcours d’Artiste ?

J’ai évolué depuis tout jeune au sein d’une grande famille comptant quelques artistes peintres et musiciens. Influencé principalement par la musique Classique côté maternel et plutôt Rock côté paternel, j’ai eu l’occasion d’apprendre le piano durant 4 ans en école puis me suis rapidement mis à la guitare à 9 ans sous l’influence du Kurt Cobain. Nirvana m’a bouleversé. C’est quelques années plus tard que je me suis mis à la batterie, qui me démangeait aussi. Depuis et jusqu’à aujourd’hui j’ai toujours pratiqué ces instruments de manière autodidacte et passionnelle. A 15 ans, j’ai eu la chance de rencontrer Jouch. Il est vite devenu mon alter ego puisqu’on a toujours depuis toutes ces années partagé nos idées musicales, goûts et simplement purs moments d’amitié. Grâce à tout ça j’en suis donc venu à composer aussi de l’électro, je ne pourrais d’ailleurs plus vraiment m’en passer j’ai l’impression. J’ai beaucoup partagé, et encore aujourd’hui avec mon frère ainé Tristan et mon oncle Arnaud, tout les deux musiciens également. Je leur dois beaucoup.

Ces dernières années, j’ai eu l’occasion d’œuvrer dans 3 groupes aux styles relativement différents, avec des gens fabuleux. Réelle occasion de m’épanouir et d’aiguiser mon approche de la musique en groupe. Kalevala, post rock expérimental, Le Minus, juicy power groove et Naïve donc qu’on définit comme trip hop métal. Voilà grosso modo pour la facette artistique. En parallèle, j’ai pu au fil du temps me perfectionner aux techniques du Son, enregistrement, mixage, mastering etc  Je me considère, sans prétention, comme Artisan du Son et ou producteur mais certainement pas ingénieur ou encore technicien. Mon approche est plutôt atypique et autodidacte encore une fois. Outre quelques fondamentaux, je suis du genre à me passer des règles, standards ou autres conventions. Je fonctionne à l’instinct, au feeling, aux oreilles ou au nez. Ces pratiques m’ont permis de produire nos propres albums et ceux de quelques autres groupes. Sinon, quelques années d’études en électrotechnique pour le cursus scolaire suivi de divers boulots alimentaires à base de technique et de commerce dont je suis sorti il y a 3 ans pour me consacrer pleinement à la musique.

 

Peux-tu nous parler de ton projet musical « NAÏVE », avec lequel tu as participé à la formation ?

Pour un retour sur l’historique et le développement du groupe, on a donc fondé Naïve avec Jouch il y a une quinzaine d’années. On a travaillé, expérimenté, cherché à asseoir le style pour forger l’identité de Naïve. On considère cependant avoir lancé sérieusement l’aventure depuis l’arrivée de Rico à la basse en 2007. On a autoproduit deux albums, Jouch au visuel et moi même au Son, en 2009 « The End » et « Illuminatis » en 2012. Également deux clips, sur les morceaux de Belly et Transoceanic. Après ma forma, on a continué de faire vivre Illuminatis et le défendre au maximum jusqu’à maintenant, parce qu’on venait tout juste de le sortir un mois avant mon entrée en formation, donc vraiment au début de l’exploitation à ce moment là. Aujourd’hui, on travaille à la préparation du troisième album,  considérant tout ce que cela implique, autant artistiquement et techniquement que sur le plan stratégique et administratif. C’est maintenant le moment le plus opportun de mettre en œuvre et en pratique les outils et bénéfices acquis durant la formation.

 

Comment s’est prise la décision de participer à la formation Parcours d’Artiste ? En as-tu discuté en amont avec le groupe, ou est-ce un choix personnel ?

Mon désir de participer à la formation Parcours d’Artiste découle d’un choix personnel, néanmoins largement soutenu par le groupe. En effet, passionné par le milieu de la musique et déterminé comme chacun de nous au sein du groupe à l’idée de développer l’activité dans les meilleures conditions, il m’est apparu comme une évidence de candidater à cette formation après avoir pris connaissance du programme, bien garni soit dit en passant.

 

Quels sont tes retours sur la formation en elle-même ? 

Fantastique. Je me suis régalé. Le programme et l’ambiance, globalement, ont rendu l’expérience super excitante. Je me suis vraiment senti dans mon élément. J’ai pris un plaisir dingue à me lever tout les matins, sur motivé, prêt à m’enquiller 120 bornes aller-retour pour aller passer une bonne journée. Chaque jour, de nouvelles rencontres, de nouveaux acteurs pro du milieu, réseau et de supers moments partagés avec une équipe Avant-Mardi plus qu’agréable, accueillante et disponible. Grand plaisir aussi de retrouver tous les jours les amis Joël, Hugo, Siann, Omar et Charmelle. Tuerie. 

  

Comment as-tu vécu la formation à titre personnel, ainsi que pour le développement de ton projet ?

Sur le plan personnel, la formation m’a apporté un certain nombre d’outils, connaissances et méthodes gravitants autour de l’activité artistique dans une optique de développement de projet. Je suis arrivé avec des connaissances acquises par mes relations, liens et réseaux déjà existants et mes propres expériences. A l’issue de la formation, la vie a repris son cour. il n’empêche que je suis ressorti de là avec un paquet de mes idées remises en ordre, certaines se sont pas mal éclaircies. A contrario, d’autres se sont pas mal désordonnées aussi. En gros, ça remue quoi ! C’est certainement aussi pour ça que c’est bon.

Pour le groupe, tenant compte du fait que j’ai fait cette démarche de formation au moins autant pour le groupe que pour ma culture et connaissances personnelles du milieu dans lequel j’évolue, Naïve bénéficie de tous les outils et connaissances dont j’ai pu m’imprégner. On a pu se rendre compte aussi plus clairement de l’avancée, stade de développement auquel nous sommes et orienter pour la suite des méthodes et axes de travail à suivre.

J’ai la chance de partager ma passion avec deux gars, mes frères de Naïve, Jouch et Rico, ouverts, à l’écoute et comme moi prêts à tout pour mener au mieux et le plus loin possible notre musique, faire découvrir et partager notre univers avec un maximum de monde !

Donc, que se soit sur le plan de groupe ou individuel, tout ça est en somme très bénéfique.  

 

Comment as-tu vécu l’après-formation ?

L’après formation m’a quelque peu bousculé en fait. Pour diverses raisons. Tout d’abord, le simple fait d’arrêter les allers et venues tous les jours pour filer « en cours » après quelques mois à y être allé avec autant d’entrain, ça fait bizarre. Avec ça, il se passe aussi, en tout cas de la manière dont je l’ai ressenti, comme un choc, du fait de réaliser le nombre d’infos, échanges, sentiments et moments en tous genres qu’on a pu vivre, apprendre, découvrir, sentir, en un si court laps de temps finalement. Cela demande un certain temps à digérer. Évènement majeur aussi pour moi dans cette période de formation, sur la fin, la naissance de ma fille, qui a ajouté à tout ça une sacrée dose d’adrénaline, de force, de bonheur et de fatigue incommensurable. En fait, franchement, après la formation, j’ai pris une très grosse tarte dans la tronche. 

 

Quels sont tes projets musicaux actuels ?

Aujourd’hui je continue dans ce sens, même pas mal ! Déterminé à porter avec mes frangins de Naïve nos ambitions et désirs le plus loin et le plus fort possible, à la mesure de nos propres moyens. On travaille à la compo du troisième et préparons son exploitation et démarches diverses. J’ai dû me dévoiler la face et quitter à contrecœur il y a 6 mois mon deuxième groupe, Le Minus dans lequel je m’éclatais. Clairement submergé, je ne m’en sortais plus, une espèce de fatigue physique et mentale m’a très vite rattrapé. Je suis donc aujourd’hui dans l’optique de prioriser ma famille et Naïve, tout en essayant tant bien que mal de me réserver du temps, pour peut être, mettre au jour mes propres compos. Certaines que je traine depuis un bon moment sans avoir jamais vraiment penser à les partager et ou d’autres parmi mon vivier qui ne finiront pas naturellement injectées dans les morceaux de Naïve. Parallèlement, j’ai enfin officialisé et déclaré en début d’année mon activité de production audio dans mon petit studio privé, au sein duquel j’ai déjà produit une petite dizaine de projets. Basé jusque là sur le bouche à oreille, je n’exclue pas de communiquer un peu plus à ce sujet bientôt.

 

Si tu rencontrais un candidat à la formation Parcours d’Artiste, quel conseil lui donnerais-tu ?

Si vous en avez besoin et avez la chance d’être sélectionnés, allez-y, ne vous posez pas de questions, vous le ferez plus tard… Ca vaut carrément le coup. Soyez attentifs, ouverts, respectueux, on vous le rendra et vous vous régalerez. Attendez-vous à avoir le cartable chargé ! Préparez votre goûter et allez-y en courant ! Vous en prendrez plein les dents et avec joie ! Un max d’infos, de filons, de contacts, de bons moments, condensés certes mais putain, super enrichissants. Gardez en tête que cette formation n’est pas donnée à tout le monde, c’est aussi une chance à un moment donné.

Pauline, Emily, Cyril, Alex, Sandrine, Faustine, Williams, Chloé, je vous embrasse et vous remercie encore très chaleureusement.