Il y a presque dix ans, Pauline Herbillon s’inscrivait en formation à Avant-Mardi. Alors en quête de son futur projet professionnel, elle a trouvé les réponses au sein de la formation Orientation aux métiers du spectacle vivant en 2007, puis Production de spectacle vivant en 2008.
De nombreuses expériences professionnelles plus tard, elle fonde en 2013 l’association Comme un Poisson dans l’Art avec Jessica Bir, une structure de développement et d’accompagnement artistique. Retour avec Pauline sur ses souvenirs en formation et ses avancées professionnelles.
Pourquoi vouliez-vous participer à la formation Orientation aux métiers du spectacle vivant ?
C’était il y a dix ans. Je faisais de l’animation socioculturelle en tant qu’animatrice dans des centres de loisirs ou des colonies de vacances. La plupart des projets et des activités que je programmais étaient en lien avec la culture et le spectacle vivant. A un certain moment, le public ne me plaisait plus. J’ai entendu parler d’Avant-Mardi et j’ai postulé à la formation Orientation aux métiers du spectacle vivant.
Quels sont vos souvenirs les plus marquants ?
Mon meilleur souvenir concerne les rencontres que j’ai pu faire durant la formation. Entre stagiaires tout d’abord, car j’avais vingt ans et que nous avions des âges différents, ce qui a été intéressant pour moi. Les rencontres avec les professionnels ont été des moments très marquants également. Enfin l’équipe d’Avant-Mardi m’a beaucoup accompagné, orienté et aidé à réfléchir. Le relationnel était très important.
L’aspect le plus difficile était le fait d’absorber autant d’informations nouvelles d’un seul coup. Mais j’étais déjà à ma place, donc ce n’était que du positif.
Comment s’est déroulé l’après-formation ?
Dans le cadre de la formation, j’ai fait un stage au Bijou qui s’est très bien déroulé. C’était une très courte initiation dans le cadre de Région(s) en Scène, j’ai donc rencontré le réseau, beaucoup de professionnels et d’artistes. J’ai ensuite suivi la formation Production spectacle vivant à Avant-Mardi. Cette formation est bien plus approfondie que celle d’orientation, même si les objectifs premiers sont similaires. J’ai à nouveau fait un stage au Bijou où j’ai finalement été embauchée. Je n’avais pas beaucoup d’expérience et c’est la formation qui a permis au directeur de l’époque, Philippe Pagès, de me repérer.
Avec quelles structures avez-vous travaillé et quels sont vos projets actuels ?
J’ai travaillé au Bijou pendant deux ans. En parallèle, j’ai monté une association et je faisais du théâtre. Puis j’ai été embauchée au sein du pôle formation d’Avant-Mardi où je suis restée deux ans. Je n’avais pas mon baccaulauréat, j’ai donc passé mon diplôme d’accès aux études universitaires, puis une validation des acquis de l’expérience. J’ai suivi une licence professionnelle en médiation culturelle et conception de projets à l’IUT de Bordeaux Montaigne. J’ai rencontré Jessica Bir lors de mon stage de fin d’année, à Toulouse, elle avait une auto-entreprise de développement et de communication. On a échangé nos compétences et on a eu envie de monter un projet ensemble : Comme un Poisson dans l’Art. Au sein de cette association, nous faisons du développement local d’artiste, de la médiation culturelle et des projets d’économie sociale et solidaire.
Quelles sont vos missions au sein de votre association ?
Le projet associatif est récent et évolue rapidement, donc les missions également. Au début nous n’étions que deux, aujourd’hui nous sommes cinq et un contrat de volontariat en service civique. J’ai plusieurs casquettes, mais je suis essentiellement chargée de diffusion pour trois projets musicaux. Bien que l’on travaille sur des projets de diffusion dans des festivals ou des salles de concerts, ces projets génèrent de l’action culturelle, les artistes sont également intervenants pédagogiques. Je travaille aussi sur les domaines touchant la production de spectacle, notamment les demandes de subventions. L’année dernière, nous avons monté un projet d’AMAP culturelle, les « Epuisettes Culturelles ». Nous continuons de rechercher comment développer notre association. Notre structure n’a pas d’aide au fonctionnement, on repose sur un équilibre fragile qui tient grâce aux projets subventionnés, aux ventes de spectacles et à la médiation culturelle. C’est pour cela que nos postes ne cessent d’évoluer. Je pense que j’ai encore beaucoup à développer, à chercher et à trouver. Je me sens bien et je suis engagée dans ce que je fais.
Quel conseil donneriez-vous à une personne qui serait intéressée par une formation à Avant-Mardi ?
Je conseillerais à cette personne de commencer par faire le point en amont sur ce qu’elle a fait, ce qu’elle n’aurait pas fait et ce qu’elle pourrait faire en même temps que la formation. Aussi, je dirais qu’il faut faire beaucoup de recherches, fouiller dans les formations qui sont mises à disposition et réfléchir à celles qui pourraient correspondre à son projet. Il faut bien réfléchir à son projet professionnel, sachant que l’idée est toujours différente de la réalité.
Enfin, les échanges avec l’équipe et les professionnels du réseau sont importants. La formation Orientation aux métiers du spectacle vivant est non seulement une présentation des différents métiers et esthétiques artistiques, mais également une rencontre avec des professionnels en activité, ce qui permet de faire le point sur ce que l’on souhaite ou ne souhaite pas faire.